Cette paire de statues polychromes dont l’une est en fonte de fer, l’autre en ciment, date du début du XIX° siècle. Leur hauteur est de 90 cm.
Leurs couleurs chatoyantes sont tout à fait dans « l’air du temps » du début du 19ème siècle, période toute emprunte d’orientalisme (c’est l’époque de Delacroix, Ingres …) au cours de laquelle on abandonne progressivement l’esthétique purement néoclassique.
 
Ces statues attestent le succès rencontré, tout au long du XIX° siècle, par les formes et le vocabulaire ornemental découverts dans les vestiges du Canope et du Sérapéum de la Villa de l’Empereur Hadrien.
Elles représentent « Antinosiris », contraction de « Antinoüs-Osiris ». Antinöus était le favori de l’Empereur Hadrien. Il s’est tragiquement noyé dans le Nil en 130 après J.C. Il sera alors honoré comme une divinité dans de nombreuses villes de l’Empire.
Sa statue est l'une des plus célèbres des fouilles de la Villa Hadrien.
Elle fut emportée en France par les troupes de Bonaparte, comme prise de guerre et restituée, après le Congrès de Vienne, en 1815 sur ordre de Louis XVIII, aux Musées du Vatican. Deux exemplaires en furent exécutés pour l’Hôtel de Beauharnais.
On en connaît également deux exemplaires en marbre rouge.
 
Un dessin de cette statue, effectué par l’architecte Percier et conservé à la Bibliothèque de l’Institut, montre l’arrangement des statues égyptiennes dans le portique de la Villa Hadrien.
L’exposition  « Egyptomania » (Paris-Ottawa-Vienne) en 1994-1995, rendait compte du succès de cette sculpture, copiée en terre cuite, par Clodion et reprise dans un grand nombre de dessins et compositions décoratives.
 
En Angleterre, Thomas HOPE s’en inspira pour en créer des modèles tels que ceux que nous présentons.
Thomas HOPE fut un grand voyageur et collectionneur hollandais dont l’influence, en Angleterre, a été déterminante.
A l’origine « Antinoüs-Osiris » tenait des rouleaux de papyrus dans la main. Puis diverses représentations en furent faites, comme dans la Fontaine du Fellah, rue de Sèvres exécutée sous l’Empire, par Pierre Beauvallet.
 
Ces deux statues ont fait partie de l’exposition « Hadrien. Trésors d’une villa impériale » qui s’est tenue à La Mairie du V° arrdt de Paris, en décembre 1999 et reproduites dans le catalogue édité pour la circonstance, page 349.
Elles ont également fait l’objet d’un article dans la revue Connaissances des Arts de mai 2000.
 
Dimensions :
Hauteur : 92 cm
Largeur : 23 ,5 cm
Profondeur : 23 cm
 
Prix à demander par mail ou téléphone.