Rare bureau à gradin vers 1815-1820, en acajou massif et bronze patiné.
Il repose sur des montants antérieurs en bronze patine verte à tête de lions finement sculptée se terminant en griffe, ceux-ci sont reliés par une plinthe aux montants postérieurs à pilastres. Un tiroir se trouve associé aux gueules de lion.
Un grand tiroir abattant s’ouvre au niveau de la ceinture de façon mécanique avec l’avancée de la partie basse et recule du plateau supérieur ; la partie basse s’abat pour dégager un plateau avec dessus de cuir vert. Celui-ci est surmonté d’un gradin présentant un alignement de trois tiroirs en acajou.
Le lion est un animal majestueux, puissant, craint et respecté. La figure du lion est présente depuis la Mésopotamie originelle, sur les bas reliefs de cette civilisation ancienne ou encore sur le trône des monarques Hittites en Anatolie devenant alors symbole de la royauté.
Il assume alors le rôle de gardien, protecteur de celui qui l’entoure, au même titre que la statue du règne de Puzur Inshushinak, souverain du Royaume d’Elam (aujourd’hui il s’agit d’une région iranienne), réalisée vers 2100 avant notre ère et présente aujourd’hui dans les collections du Louvre.
En occident c’est l’origine égyptienne du lion que l’on va retenir. De bon augure, le lion orne de sa figure, fontaines et entrées de palais, représentant dans la constellation du lion, le Nil entrant en crue et donc symbole de prospérité.
Deux caractères qui seront repris par les Grecs et les Romains et transmis au Moyen Âge. L’iconographie léonine s’enrichit de caractéristiques inspirées du Physologos, texte élaboré probablement à Alexandrie, au II-IIIème siècle, traduit en latin à partir du IVème siècle et qui servira de base à tous les bestiaires médiévaux.
Le lion qui dort les yeux ouverts figure le Christ, qui ne relâche jamais sa vigilance à l’égard de son église, rappelant aussi sa résurection, selon le commentaire, au XIIème siècle, du moine bénédictin Rupert de Deutz : ‘’Le Christ est agneau par sa mort d’innocent, lion par sa forte victoire sur la mort’’.
Un lion porte-écu figure la vigilance, mais aussi la magnanimité, rappelant que l’animal évitait de tuer les personnes ou bêtes prostrées, une qualité que doivent posséder les grands du monde.
Avec sa crinière lui donnant un aspect semblable au soleil, le lion est surnommé ‘’roi des animaux’’ et orne au XIXème siècle un mobilier d’exécution remarquable, il s’inscrit ainsi en tant que protecteur superbe.
Dimensions :
Hauteur : 94.5 cm
Longueur : 116.6 cm
Profondeur : 62 cm (ouvert : 89 cm)
Prix à demander par mail ou téléphone.
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